DIDASCALIE IV: CONSTRUCTION/ FIGURATION/ DECONSTRUCTION.
Du 22 février au 28 Mars 2020
Né en 1973, Jean–Philippe ROUBAUD vit et travaille à Le Cannet (06). Diplômé de la Villa Arson(Nice), Il utilise le crayon, le pinceau et systématiquement la poudre de graphite. Chez lui, on assiste à l’imbrication du procédé de la peinture et du dessin. La rencontre a lieu à la surface du papier, et témoigne de la présence de l’eau, élément premier au sens du fond et de la forme. Le papier, support classique du dessin, se fait tour à tour plan et volume, trompe l’oeil ou abstraction. L’artiste interroge sans cesse le rôle du dessin dans l’Histoire de l’Art. C’est ainsi que dans cette exposition Jean–Philippe ROUBAUD cite des auteurs anciens et modernes. L’architecture, la sculpture,la photographie ou la trajectoire des corps sont traités, évoqués par l’utilisation de la technique du dessin classique. Pour Jean-Philippe ROUBAUD, le dessin est une véritable pratique artistique, non pas comme une ébauche , ni un exercice préalable à d’autres techniques. Il comporte une puissance aussi forte que lapeinture, l’architecture, la sculpture, la photographie….Chez lui, le trait est l’affirmation d’un geste, d’une décision. Il est brut , sans fioritures…Le point de départ, le crayonné, le croquis, mais aussi celuid’arrivée sont autonomes en temps que discipline et résultat.
Nous vous invitons à découvrir ce travail en plan et en volume sur les 3 niveaux du Centre d’art contemporain de St Restitut, face à l’église. Vernissage ce samedi 22 février à 18h précédé à 17H d’une table ronde « la place du dessin » animée par Roland BOTREL, collectionneur, enprésence de l’artiste et de Fabienne GRASSER- FUCHERI, directrice du Centre national de l’Espace d”Art Concret de Mouans-Sartoux.
A noter que ce même samedi 22 février à 15h30 se tiendra l’assemblée générale de l’association Lithos au 3 passage de la cure de ST Restitut, face à l’église.
Caves: construction, Jean-Philippe ROUBAUD. Graphite sur papier.
Cave 1
La pratique du dessin est la première phase de construction d’une œuvre, d’une image, d’un volume ou d’une architecture.
Cave 2
Sur chaque dessin deux mains venant de différentes époques de l’histoire de l’art.
Elles peuvent être interprétées comme un acte de fabrication ou un lâcher prise entre l’acte divin et les premières édifications humaines.
Cave 3
L’installation Alamo sont des volumes qui scandent ce niveau. Rouleaux de papier intégralement dessinés : le plan se fait volume et devient une architecture primitive. Dans ce cas, c’est un fortin marqué par les batailles passées, physiques et intelectuelles.
Cette deuxième série est une reconstruction de corps avec l’utilisation rudimentaire de bâtons.
Ces oeuvres nous parlent de dessin (du croquis) par le trait et de sculptures par la mise à nu de la structure et de son devenir possible de mannequin de présentation.
Cave 4
La fenêtre devient une vigie créée pour observer le souvenir des choses : mémoire des avant-gardes ou souvenirs des paysages dont le dessin tente d’enregistrer la trace.
Rez-de-chaussée: figuration, Jean-Philippe ROUBAUD. Graphite sur papier.
Ce niveau est intermédiaire et développe plusieurs séries entre la tradition figurative et la modernité.
Salle 1
Évocation des héros de l’abstraction qui peuvent être lus comme des dessins d’après des photos de marquetterie réalisés à partir des formes de la modernité. Comment figurer l’abstraction et son possible devenir décoratif ?
Salle 2
Salle 3
Cette salle se présente comme un studiolo épuré rassemblant des séries de dessins faisant référence à certains éléments qu’il est commun de trouver dans des cabinets de curiosité.
Une série d’assiettes faisant référence aux étapes du grand œuvre alchimique.
Etage: déconstruction, Jean-Philippe ROUGEAUD. Graphite sur papier.
La déconstuction de l’image trouve son apogée dans la période moderne par le biais du cubisme et de l’abstraction. Jean-Phillipe Roubaud prend note de tous ces bouleversement dans la série “sampling” et échantillone des morceaux de son propre travail. Des longueurs de papiers organisent un dessin à première vu fort imprégné par l’art géométrique où la figuration est repoussée à la marge.
Les œuvres prennent places au seins d’un Wall Drawing courant sur tous les murs de la salle.