03/12/2023 –07/04/2024
Diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, Philippe CHITARRINI a également un DEA d’arts plastiques et une Maîtrise d’histoire de l’art de l’Université d’Aix-en-Provence. Il est représenté par la Galerie Floss und Schultz de Cologne (Allemagne) et la Galerie Le Réservoir (Paris, Sète). Par ailleurs il a été invité et a exposé en Chine. Philippe CHITARRINI vit et travaille à Bourg St Andéol.
Faisant suite à l’exposition de Michel Duport où l’accent était porté sur les formes et la couleur, le centre d’art contemporain de St ResAtut conAnue de choisir la couleur avec Philippe Chitarrini qui s’exprime en peignant des monochromes où il privilégie la nuance entre le brillant et le mat. Le carré reste son motif principal. Il fonctionne comme un module de base qu’il décline à l’infini en jouant sur des rapports formels et chromatiques subtils, à la limite du visible, invitant ainsi le spectateur à se déplacer devant ses pièces. Ses surfaces brillantes et planes réintroduisent de manière inattendue des images de personnes ou de paysages en fonction du lieu dans lequel elles se trouvent, créant ainsi des tensions aléatoires. Sa démarche artistique est bâtie sur la création d’une réalité destinée à s’intégrer comme telle dans une autre réalité visuelle, celle-ci plus vaste et moins organisée. C’est sans doute ainsi que ses couleurs et ses matières peuvent avoir une identité à la frontière de la sculpture et de la peinture.
Philippe Chitarrini, une envie d’espace
Qu’un jeune artiste soit tenté de peindre des monochromes cinquante ans après Yves Klein, Aurélie Nemours ou Sol Lewitt pourrait paraître étrange. Et pourtant, le fait dereprendre la balle au bond des “monochromistes” ou des minimalistes, tout en étant un hommage appuyé, diffère par son désir d’architecture. Ce n’est plus, comme avant, le choc d’un tableau d’une seule couleur accroché à un mur qui se joue là, mais la prise en compte du mur transformé par la touche de couleur… Le mur, mais aussi le lieu tout entier. Dans une série, des volumes sombres à la Malévitch se tendent, se déforment et s’étirent vers les bords du tableau, créant des sortes de plans d’habitation non détaillés. Il y a là encore comme une envie de construire, de sortir du cadre, d’envahir l’espace.